Description
Cette fiche présente des méthodes de caractérisation d’une pollution par les microplastiques dans les matrices sols, sédiments, eaux de surface, air ambiant et eaux souterraines. Cette méthode présente comment échantillonner, préparer et analyser les microplastiques selon les objectifs de l’étude. Les microplastiques désignent les particules de matière plastique de taille inférieure à 5 mm, issues soit de la fragmentation de déchets plastiques plus gros par abrasion, ou oxydation (microplastiques dits non intentionnels ou secondaires), soit ajoutées intentionnellement à des produits (microplastiques dit intentionnels ou primaires, ex : microparticules utilisées pour les produits cosmétiques, Granulés Plastiques Industriels (GPI)).
Ces microplastiques sont présents de manière ubiquitaire dans tous les compartiments de l’environnement, mais les sols sont le principal réservoir de plastique. Parmi les principales sources d’émission citons l’abrasion des peintures des navires, des pneus, des fuites de GPI, des microfibres textiles, de la fragmentation des macrodéchets plastiques, à l’usure des géotextiles. Les sols alimentent les eaux de surface et souterraines d’un flux irrégulier de microplastiques, dépendant des conditions climatiques, des usages des sols et de la présence de sources d’émission ponctuelles (décharges historiques, routes, industries).
La caractérisation des microplastiques permet de mieux comprendre leur présence, leur source et d’évaluer leurs impacts sur la santé humaine, les écosystèmes et l’usage futur des sols. Elle permet d’anticiper les risques, de documenter l’état des milieux et d’orienter les stratégies de réhabilitation dans des contextes de sites agricoles, zones sensibles, reconversions d’usage ou présence suspectée de sources plastiques (boues, décharges, etc.). À noter qu’il n’existe aucune méthodologie harmonisée pour l’échantillonnage, la préparation et l’analyse des microplastiques. En 2023, une norme ISO a été publiée, décrivant les différentes techniques d’analyses pour toutes les matrices environnementales, ainsi qu’une norme AFNOR qui détaille l’analyse par spectrométrie vibrationnelle (FTIR, Raman) pour les eaux de consommation et les eaux souterraines.